Sommaire des motifs de décision portant sur Covifenz

Les sommaires des motifs de décision (SMD) présentent des renseignements sur l'autorisation initiale d'un produit. Le SMD portant sur Covifenz est accessible ci-dessous.

Activité récente relative à Covifenz

Les SMD relatifs aux médicaments autorisés après le 1er septembre 2012 seront mis à jour afin d'inclure des renseignements sous forme de tableau des activités postautorisation (TAPA). Le TAPA comprendra de brefs résumés d'activités telles que la présentation de demandes de nouvelles utilisations, ainsi que les décisions de Santé Canada (positives ou négatives). Les TAPA seront mis à jour régulièrement en ce qui a trait aux activités postautorisation tout au long du cycle de vie du produit.

Tableau des activités postautorisation (TAPA) portant sur Covifenz

Mise à jour :

2023-05-26

Le tableau suivant décrit les activités postautorisation menées à l’égard de Covifenz, un produit dont l’ingrédient médicinal est particules pseudo-virals (PPV) de la protéine de spicule du SRAS-CoV-2. Pour en savoir plus sur le type de renseignements présentés dans les TAPA, veuillez consulter la Foire aux questions : Phase II du projet de sommaires des motifs de décision (SMD) et à la liste des abréviations qui se trouvent dans les TAPA.

Pour de plus amples renseignements sur le processus de présentation de drogues, consultez le document intitulé Gestion des présentations et des demandes de drogues.

Identification numérique de drogue (DIN) :

  • DIN 02521326 – 3,75 mcg/0,5 ml particules pseudo-virales (PPV) de la protéine de spicule du SRAS-CoV-2, émulsion, administration intramusculaire

Tableau des activités postautorisation (TAPA)

Type et numéro d'activité ou de présentation Date de présentation Décision et date Sommaire des activités
DIN 02521326 annulé (avant commercialisation) Sans objet Date de cessation : 2023-03-31 Le fabricant a avisé Santé Canada que la vente du médicament a été suspendue avant la mise sur le marché. Santé Canada a annulé le DIN conformément à l’alinéa C.01.014.6(1)a) du Règlement sur les aliments et drogues.
SPDN No 267448 2022-08-30 Délivrance d’un AC 2023-03-30 Présentation déposée en tant que Niveau I – Supplément afin d’élargir la fourchette d’âge comprise dans l’indication afin d’inclure l’utilisation chez les personnes âgées ≥ 65 ans. La présentation a été examinée et est considérée acceptable. Un AC a été délivré. Un Sommaire de décision réglementaire a été publié.
PM Nº 270218 2022-11-30 Délivrance d'une LNO
2023-02-06

Présentation déposée en tant que Niveau II (90 jours) - Préavis de modification (changements modérés à la qualité) pour un changement dans le processus de fabrication de la substance médicamenteuse. La présentation a été examinée et est considérée acceptable. Une LNO a été délivrée.

Rapport mensuel d'innocuité
Nº de contrôle 264095
2022-05-09 Examen terminé
2022-05-31

Présentation déposée conformément aux conditions imposées à l'autorisation délivrée en vertu du Règlement sur les aliments et drogues. Rapport mensuel d’innocuité no 2 pour la période allant du 2022-03-27 au 2022-04-26. Aucune donnée post-commercialisation n'est disponible car le vaccin n'a pas encore été commercialisé ou distribué. Il a été demandé au promoteur de suspendre la présentation du rapport mensuel d'innocuité jusqu'à ce que le vaccin soit commercialisé ou distribué.

Rapport mensuel d’innocuité
Nº de contrôle 263180
2022-04-07 Examen terminé
2022-05-04

Présentation déposée conformément aux conditions imposées à l'autorisation délivrée en vertu du Règlement sur les aliments et drogues. Rapport mensuel d’innocuité no 1 pour la période allant du 2022-02-24 au 2022-03-26. Aucune information sur l'innocuité n'a été présentée dans le rapport car le vaccin n'a pas encore été commercialisé ou distribué. Les données actuelles sur l’innocuité correspondent au profil d’innocuité indiqué sur l’étiquette de Covifenz.

PDN Nº 254598 2021-08-09 Délivrance d'un AC (avec conditions)
2022-02-24

Délivrance d’un AC relatif à une Présentation de drogue nouvelle. Des conditions ont été imposées au moment de l'autorisation.

Demande Nº 251784 2021-04-19 Fermée
2021-09-16

Demande fermée avec l'expiration de l'Arrêté d'urgence concernant l'importation, la vente et la publicité de drogues à utiliser relativement à la COVID-19 (Arrêté d'urgence).

Sommaire des motifs de décision (SMD) portant sur Covifenz

SMD émis le : 2022-04-11

L'information suivante concerne la présentation de drogue nouvelle pour Covifenz.

Particules pseudo-virales (PPV) de la protéine de spicule du SRAS-CoV-2

Identification(s) numérique(s) de drogue(s):

  • DIN 02521326 - 3,75 mcg/0,5 ml particules pseudo-virales (PPV) de la protéine de spicule du SRAS-CoV-2, émulsion, administration intramusculaire

Medicago Inc.

Présentation de drogue nouvelle, numéro de contrôle : 254598

 

Le 24 février 2022, Santé Canada a émis à l’intention de Medicago Inc. un Avis de conformité, sous réserve des conditions, pour le vaccin Covifenz.

Le Règlement sur les aliments et drogues a été modifié le 18 mars 2021 afin d’intégrer une certaine souplesse à la voie réglementaire actuelle des présentations de drogues nouvelles (PDN), facilitant ainsi le processus réglementaire d’autorisation de nouvelles drogues qui traitent ou préviennent la maladie à coronavirus 2019 (COVID‑19). Les exigences modifiées permettent qu’une PDN pour une drogue contre la COVID‑19 désignée soit déposée au moyen d’un processus continu de présentation, c’est‑à‑dire au fur et à mesure que l’information devient disponible. Il incombe aux promoteurs de remplir les documents requis et de fournir les données probantes nécessaires à Santé Canada. Santé Canada délivrera un AC pour un médicament COVID‑19 s’il est déterminé que les avantages et les risques du produit sont étayés par des preuves de l’innocuité, de l’efficacité et la qualité constante du médicament.

L’autorisation de mise en marché s’appuie sur l’information portant sur la qualité (chimie et fabrication), ainsi que les études non cliniques (pharmacologie et toxicologie) et cliniques (pharmacologie, innocuité et efficacité) présentées. D’après l’évaluation des données reçues effectuée par Santé Canada, le profil avantages‑risques de Covifenz est considéré comme étant favorable pour l’immunisation active des personnes âgées de 18 à 64 ans, afin de prévenir la maladie à coronavirus 2019 (COVID‑19) causée par le coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère 2 (SRAS‑CoV‑2).

Covifenz est autorisé conformément au Règlement sur les aliments et drogues, soumis à des conditions qui doivent être respectées par le promoteur. Les conditions peuvent être imposées ou modifiées à tout moment. De plus, le non‑respect des modalités peut entraîner des mesures de conformité et d’application de la loi prises par Santé Canada.

Pour de plus amples renseignements sur la voie réglementaire modifiée, consulter la Ligne directrice sur les modifications apportées au Règlement sur les aliments et drogues pour les médicaments contre la COVID‑19.

1 Sur quoi l'autorisation porte-t-elle?

Covifenz a été autorisé pour l’immunisation active des personnes âgées de 18 à 64 ans, afin de prévenir la maladie à coronavirus 2019 (COVID‑19) causée par le coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère 2 (SRAS‑CoV‑2).

Covifenz n’a pas été autorisé chez les enfants (moins de 18 ans), son profil d’innocuité et d’efficacité n’ayant pas été établi pour cette population.

L’innocuité et l’efficacité de Covifenz n’ont pas été établies chez les personnes de 65 ans et plus. Il faut administrer Covifenz avec prudence aux patients âgés.

Le composant antigénique de Covifenz (3,75 mcg/0,5 ml particules pseudo‑virales (PPV) de la protéine de spicule du SRAS‑CoV‑2) se présente sous forme d’une suspension. En plus de l’ingrédient médicinal, la suspension contient du polysorbate 80, du phosphate de potassium monobasique (anhydre), du chlorure de sodium, du phosphate de sodium dibasique (anhydre) et de l’eau pour injection. Covifenz peut contenir des traces de polyéthylène glycol, de kanamycine et de carbénicilline. Le composant d’émulsion de l’adjuvant AS03 (adjuvant system 03; système d’adjuvant 03) contient les molécules naturelles (DL‑alpha‑tocophérol et squalène), un émulsifiant (polysorbate 80) et de la saline tamponnée au phosphate. Avant l’administration, le composant d’antigène du Covifenz doit être mélangé au composant de l’émulsion d’adjuvant AS03. L’ajout de l’adjuvant AS03 a pour but d’augmenter la réponse immunitaire.

L’utilisation de Covifenz est contre‑indiquée chez les personnes hypersensibles à l’ingrédient actif ou à tout autre ingrédient du vaccin, y compris tout ingrédient non médicinal, ou composant du contenant.

Le produit médicamenteux a été autorisé selon les conditions d’utilisation décrites dans sa monographie de produit, en tenant compte des risques potentiels associés à son administration. La monographie de produit de Covifenz est accessible par l’intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques et sur le Portail des vaccins et traitements pour la COVID‑19 de Santé Canada.

Pour de plus amples renseignements sur la justification de la décision de Santé Canada, veuillez consulter les sections Motifs d’ordre clinique, non clinique et qualitatif (caractéristiques chimiques et de fabrication).

2 Pourquoi Covifenz a-t-il été autorisé?

Santé Canada estime que Covifenz a un profil avantages‑risques favorable pour l’immunisation active des personnes âgées de 18 à 64 ans, afin de prévenir la maladie à coronavirus 2019 (COVID‑19) causée par le coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère 2 (SRAS‑CoV‑2). Covifenz est autorisé conformément au Règlement sur les aliments et drogues, soumis à des conditions qui doivent être respectées par le promoteur.

La maladie à coronavirus 2019 est la maladie infectieuse causée par le nouveau coronavirus, le SRAS‑CoV‑2, qui s’est propagé rapidement et mondialement depuis son apparition à la fin de 2019. Le 11 mars 2020, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qualifiait la COVID‑19 de pandémie. Au Canada, il y a eu 3 270 245 cas confirmés de COVID‑19 et environ 36 377 décès en date du 24 février 2022, date de l’autorisation de Covifenz.

Le syndrome respiratoire aigu sévère coronavirus 2 est un coronavirus pathogène hautement transmissible. La majorité des patients infectés par le SRAS‑CoV‑2 sont atteints d’une maladie respiratoire légère. Cependant, après l’infection, certains patients développent une maladie grave qui nécessite un apport en oxygène ou une maladie critique avec des complications comme une insuffisance respiratoire, une septicémie et un choc septique, une thromboembolie et une défaillance de plusieurs organes, y compris une insuffisance rénale et une insuffisance cardiaque aiguës. Les conditions médicales ou d’autres facteurs qui placent les patients à risque élevé de progression vers une COVID‑19 grave comprennent l’âge avancé, l’obésité, le tabagisme actif, la maladie rénale chronique, le diabète, la maladie immunosuppressive ou le traitement immunosuppressif, les maladies cardiovasculaires, la maladie pulmonaire chronique, la drépanocytose, les troubles neurodéveloppementaux, le cancer évolutif et l’état de dépendance à l’égard d’un dispositif médical. D’autres conditions ou facteurs médicaux (p. ex., la race ou l’origine ethnique) peuvent également exposer les patients à un risque élevé de progression vers une COVID‑19 grave.

Santé Canada a autorisé les vaccins suivants comme protection contre la COVID‑19 : Comirnaty (auparavant Vaccin contre la COVID‑19 de Pfizer‑BioNTech), Spikevax (auparavant COVID‑19 Vaccine Moderna),Vaxzevria (auparavant Vaccin d’AstraZeneca contre la COVID‑19), Covishield, Janssen COVID‑19 Vaccine, et Nuvaxovid.

Deux types de vaccins actuellement autorisés sont les vaccins à base d’acide ribonucléique messager (ARNm) (Comirnaty et Spikevax), deux sont des vaccins à vecteur viral (Vaxzevria et Janssen COVID‑19 Vaccine) et un est un vaccin à sous‑unité protéique (Nuvaxovid). Covishield a été autorisé en vertu de l’Arrêté d’urgence concernant l’importation, la vente et la publicité de drogues à utiliser relativement à la COVID‑19, qui a depuis pris fin. Même si les soins aux personnes qui ont la COVID‑19 se sont améliorés grâce à l’expérience clinique, il est souhaitable d’avoir plusieurs options en matière de vaccins, car certains patients peuvent avoir des contre‑indications aux vaccins actuellement approuvés.

Covifenz est un vaccin élaboré pour la vaccination active contre la COVID‑19. Il renferme la protéine de spicule purifiée du SRAS‑CoV‑2 exprimée sous forme de particules pseudo‑virales (PPV) produites par une technologie sur plantes. Les PPV enveloppées présentent des trimères de protéines de spicule sur leur surface, qui ont été stabilisées dans la conformation préfusion.

Les données probantes de l’efficacité clinique de Covifenz sont principalement fondées sur les données disponibles de l’étude 021, une étude de phase II/III effectuée chez des participants âgés de 18 ans et plus. On a évalué l’immunogénicité de Covifenz au cours de la phase II de l’étude 021. Les résultats de la phase II indiquent que Covifenz a induit une réponse immunitaire à médiation cellulaire de type 1 après l’administration de la première dose du vaccin, réponse qui a augmenté trois semaines après l’administration de la deuxième dose du vaccin. On a observé une réponse immunitaire à médiation cellulaire de type 2 similaire après la deuxième vaccination, démontrant que Covifenz induisait une réponse immunitaire équilibrée à médiation cellulaire.

La phase III de l’étude 021 était en cours au moment de l’autorisation et a été conçue pour évaluer l’efficacité, l’immunogénicité et l’innocuité de Covifenz par rapport au placebo chez les participants âgés de 18 ans et plus. Les participants atteints d’une maladie chronique stable préexistante (définie comme étant l’absence d’apparition ou d’exacerbation d’une maladie chronique préexistante trois mois avant la vaccination) ont été inclus dans l’étude. Les personnes qui avaient déjà reçu un diagnostic de COVID‑19 confirmé en laboratoire ont été exclues de l’étude. Les participants ont été répartis aléatoirement selon un rapport de 1:1 pour recevoir soit deux doses de Covifenz, soit deux doses d’un placebo, à 21 jours d’intervalle. Les caractéristiques démographiques et au niveau de référence ont été équilibrées entre les deux groupes de traitement. La date de la première visite des participants et collecte des données était le 15 mars 2021.

À la date limite de la collecte des données sur l’efficacité du 20 août 2021, 24 141 participants avaient été répartis aléatoirement pour recevoir soit Covifenz (12 074 participants), soit un placebo (12 067 participants). La population évaluable selon le protocole comptait 20 090 participants, dont 50,1 % de femmes et 49,9 % d'hommes âgés de 18 à 64 ans. Le temps médian de suivi après l’administration de la deuxième dose était de 3,1 mois (intervalle : de 0 à 6,8 mois) pour les participants qui ont reçu Covifenz et de 2,5 mois (intervalle : de 0 à 6,8 mois) pour les participants qui ont reçu le placebo. Les participants continueront d’être suivis pendant 12 mois après l’administration de la deuxième dose afin d’évaluer l’innocuité et la durabilité de la réponse immunitaire.

Étude 021, Phase III

Participants inclus dans l’analyse finale de l’efficacité

 

Groupe vaccin

Groupe placebo

Total

Nombre total de participants (âgés de 18 ans et plus)

12 074

12 067

24 141

Mâles

6 107

6 186

12 293

Femelles

5 966

5 880

11 846

Information manquante

1

1

2

Nombre total de participants dans la population évaluable selon le protocole

10 554

9 536

20 090

Mâles

5 268

4 792

10 060

Femelles

5 286

4 744

10 030

Participants âgés de 18 à 64 ans dans la population évaluable selon le protocole

10 467

9 435

19 902

Participants âgés de 65 ans et plus dans la population évaluable selon le protocole

87

101

188

Participants inclus dans l’analyse de l’innocuité

 

Groupe vaccin

Groupe placebo

Total

Nombre total de participants (âgés de 18 ans et plus)

12 036

12 040

24 076

Mâles

6 085

6 169

12 254

Femelles

5 951

5 871

11 822

Participants âgés de 18 à 64 ans

11 933

11 924

23 857

Participants âgés de 65 ans et plus

103

116

219

Le paramètre d’efficacité principal était la première occurrence d’une infection symptomatique au SRAS‑CoV‑2 confirmée en laboratoire (avec une apparition des symptômes sept jours ou plus après la deuxième vaccination). Dans la population évaluable selon le protocole, 157 participants ont eu une infection au SRAS‑CoV‑2 confirmée en laboratoire détectée sept jours ou plus après l’administration de la deuxième dose. Trente‑neuf cas ont été confirmés chez les participants qui ont reçu Covifenz et 118 cas ont été confirmés chez les participants qui ont reçu le placebo. D’après ces données, les critères de réussite pour l’efficacité du vaccin ont été respectés, puisque l’estimation de l’efficacité du vaccin était de 71,0 % (intervalle de confiance [IC] à 95 % : 58,7, 80,0).

Critères de succès d’efficacité des vaccins

Tel que définis dans la Ligne directrice sur les exigences relatives aux autorisations de mise en marché des vaccins contre la COVID‑19 de Santé Canada, seuil cible d’au moins 50 % d’efficacité avec une limite inférieure de l’intervalle de confiance (IC) de 95 % supérieure à 30 %.

Taux d’efficacité du vaccin observés lors de l’étude 021 (dans la population évaluable selon le protocole, date limite de la collecte des données du 20 août 2021)

 

Taux d’efficacité du vaccin

IC bilatéral à 95 %

Participants âgés de 18 ans et plus

71,0 %

58,7 % à 80,0 %

Dans la population évaluable selon le protocole, une première occurrence de COVID‑19 sévère avec une apparition 7 jours ou plus après la deuxième vaccination a été détectée chez deux participants, tous deux dans le groupe placebo.

En date du 3 décembre 2021, le séquençage du génome du SRAS‑CoV‑2 était terminé pour 114 des 157 cas (72,6 %). Les cas du groupe vacciné ont été causés par les souches Delta (nombre de participants [n] = 11) et Gamma (n = 6). Les cas du groupe placebo ont été causés par les souches Alpha (n = 5), Delta (n = 39), Gamma (n = 46), Lambda (n = 3) et Mu (n = 4). Aucun des cas n'a été causé par la souche originale. Les deux cas graves de COVID‑19 observés dans le groupe placebo ont été causés par la souche Gamma ou Mu.

On a principalement évalué l’innocuité clinique de Covifenz à l’aide des données de la phase III de l’étude 021. À la date limite de la collecte des données d’innocuité du 25 octobre 2021, l’ensemble d’analyse de l’innocuité comprenait 24 076 participants qui ont reçu au moins une dose soit de Covifenz (12 036 participants), soit d’un placebo (12 040 participants). Une deuxième dose a été administrée à 22 087 participants (91,7 %).

Dans la population évaluable selon le protocole, une première occurrence de COVID-19 sévère avec une apparition 7 jours ou plus après la deuxième vaccination a été détectée chez deux participants, tous deux dans le groupe placebo.

En date du 3 décembre 2021, le séquençage du génome du SRAS-CoV-2 était terminé pour 114 des 157 cas (72,6 %). Les cas du groupe vacciné ont été causés par les souches Delta (nombre de participants [n] = 11) et Gamma (n = 6). Les cas du groupe placebo ont été causés par les souches Alpha (n = 5), Delta (n = 39), Gamma (n = 46), Lambda (n = 3) et Mu (n = 4). Aucun des cas n'a été causé par la souche originale. Les deux cas graves de COVID-19 observés dans le groupe placebo ont été causés par la souche Gamma ou Mu.

Les réactions indésirables systémiques et locales sollicitées ont été signalées plus fréquemment chez les participants qui ont reçu Covifenz que chez ceux qui ont reçu le placebo. Chez les adultes âgés de 18 à 64 ans, les réactions indésirables locales et systémiques sollicitées les plus fréquemment signalées après l’administration de la première et/ou de la deuxième dose de Covifenz étaient la douleur au point d’injection (92,5 %), les maux de tête (68,5 %), les douleurs musculaires (67,8 %), la fatigue (64,7 %), un sentiment d’inconfort généralisé (63,8 %), les frissons (46,7 %), les douleurs articulaires (40,0 %), de l’enflure au point d’injection (38,0 %), de l’enflure dans le cou (22,2 %), de l’érythème au point d’injection (20,1 %), de l’enflure à l’aisselle (15,1 %) et de la fièvre (9,7 %). Les réactions indésirables étaient habituellement d’intensité faible ou moyenne et disparaissaient en un à trois jours. On a plus souvent signalé des réactions indésirables locales et systémiques sollicitées de grade 2 ou d’une intensité supérieure après l’administration de la deuxième dose qu’après la première. Moins de 1,6 % des réactions indésirables sollicitées étaient d’une intensité supérieure ou égale à un grade 3.

Dans l’ensemble d’analyse de l’innocuité des participants âgés de 18 à 64 ans, 11 933 participants ont reçu Covifenz et 11 924 participants ont reçu le placebo. Il n’y avait pas de tendances notables ni de déséquilibres numériques importants entre les groupes de traitement en ce qui concerne les événements indésirables non sollicités, les événements indésirables assistés médicalement ou les événements indésirables entraînant le retrait de l’étude qui suggéreraient un lien de causalité avec Covifenz. On n’a signalé aucun décès ou événement indésirable grave lié à Covifenz.

On a signalé des maladies à médiation immunitaire potentielles (MMIp) chez 21 participants (< 0,1 %) qui ont reçu Covifenz et 10 participants qui ont reçu le placebo (< 0,1 %). Les MMIp déclarées seulement chez les participants qui ont reçu Covifenz comprenaient l’enflure pharyngienne (cinq cas), le psoriasis (trois cas), l’arythmie (un cas) et la thrombose veineuse profonde (un cas). On a signalé des cas de paralysie de Bell ou de paralysie faciale chez trois participants qui ont reçu Covifenz et un participant qui a reçu le placebo. On a signalé un cas de myocardite dans chaque groupe de traitement. Le cas de myocardite dans le groupe de traitement au moyen de Covifenz s’est produit chez un participant qui a obtenu un résultat positif au test de dépistage de la COVID‑19. On n’a signalé aucun cas de réactions d’anaphylaxie. Les renseignements disponibles au moment de l’autorisation étaient insuffisants pour établir si un lien de causalité existe entre les MMIp et le vaccin Covifenz.

Les données sur l’efficacité et l’innocuité disponibles pour les participants de 65 ans et plus sont limitées et ne sont pas suffisantes pour appuyer une indication pour les personnes de ce groupe d’âge.

Un plan de gestion des risques (PGR) de base accompagné d'un addenda canadien au PGR pour Covifenz ont été soumis à Santé Canada par Medicago Inc. Le PGR est conçu de manière à décrire les problèmes d'innocuité connus et potentiels, à présenter le plan de surveillance et, au besoin, à décrire les mesures qui seront mises en place afin de réduire au minimum les risques associés au produit. Le PGR de Covifenz comprend des informations sur les risques importants potentiels dont l'anaphylaxie et les réactions allergiques graves; la maladie aggravée associée à un vaccin (VAED), y compris la maladie respiratoire aggravée associée à un vaccin (VAERD); et les MMIp. Le PGR a également identifié sept domaines d'informations manquantes (données cliniques limitées/absentes) : « utilisation chez les femmes enceintes ou pendant l'allaitement », « utilisation chez la population pédiatrique », « utilisation chez les personnes immunodéprimées », « utilisation chez les personnes atteintes d'une maladie auto‑immune ou de troubles inflammatoires », « utilisation chez les personnes fragiles présentant un état de santé instable et des comorbidités », « interaction avec d'autres vaccins » et « innocuité à long terme ». Suite à l'évaluation du PGR, Santé Canada a recommandé d'inclure « l'efficacité à long terme » à titre d'information manquante.

Dans l'ensemble, le PGR a été jugé acceptable et a permis de déterminer les activités de surveillance (pharmacovigilance) et les mesures d'atténuation des risques appropriées (c’est‑à‑dire, la monographie de produit et l'étiquetage) en fonction du profil d'innocuité du produit. Les limites identifiées et les domaines d'informations manquantes sont gérés par l'étiquetage et le PGR, et continueront d'être évalués dans le cadre des études en cours ou prévues. L'étude de phase III est en cours et continuera à recueillir des informations sur l'innocuité et l'efficacité à long terme de Covifenz. En outre, il existe des engagements de surveillance postautorisation concernant l'innocuité et l'efficacité de Covifenz à long terme. Tel que mentionné dans les conditions, le PGR sera mis à jour afin de refléter les renseignements supplémentaires sur l'innocuité, notamment ceux qui sont pertinents au contexte canadien, au fur et à mesure qu'ils seront disponibles. En plus de respecter les exigences réglementaires relatives à la surveillance post‑commercialisation et à la déclaration prioritaire des effets indésirables suite à l’immunisation, des rapports mensuels sur l’innocuité doivent être soumis à Santé Canada et devront inclure des informations relatives sur les populations particulières (p. ex., les femmes enceintes). Les résultats liés à l’innocuité et à l’efficacité issus des études en cours ou prévues seront présentés à mesure qu’ils seront disponibles. Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter la liste complète des conditions disponibles sur le Portail des vaccins et traitements pour la COVID‑19 de Santé Canada.

Les étiquettes interne et externe, la notice d’accompagnement et la section des renseignements pour les patients sur les médicaments de la monographie de produit de Covifenz qui ont été présentées répondent aux exigences réglementaires relatives à l’étiquetage, à l’utilisation d’un langage clair et aux éléments de conception.

Le promoteur a soumis une évaluation de la marque nominative qui comprenait des évaluations des attributs nominatifs à présentation et à consonance semblables. Après examen, le nom proposé de Covifenz a été accepté.

Covifenz a démontré avoir un profil avantages‑risques favorable et un profil d’innocuité acceptable fondés sur des études non cliniques et cliniques. Collectivement, les résultats de l’évaluation clinique de l’efficacité et de l’innocuité ont démontré que Covifenz respectait les exigences présentées dans la Ligne directrice sur les exigences relatives aux autorisations de mise en marché des vaccins contre la COVID‑19 de Santé Canada. On a déterminé que le vaccin était sécuritaire et bien toléré chez les participants âgés de 18 à 64 ans lorsqu’il était administré selon la posologie recommandée. Notamment, la phase III de l’étude 021 est en cours et permettra de recueillir des renseignements supplémentaires sur l’innocuité et l’efficacité du vaccin à long terme sur une période de 12 mois. Ces données seront présentées à Santé Canada lorsqu’elles seront disponibles.

Au moment de l’autorisation, les limites importantes des données comprenaient le manque de renseignement sur l’innocuité et l’efficacité du vaccin à long terme, la durée de la protection, la protection contre les variants actuels et émergents, et le manque de données ou la présence de données limitées pour les populations particulières. Ces limites sont considérées comme étant adéquatement gérées à l’aide de l’étiquetage, des conditions associées à l’autorisation de Covifenz, du PGR, et d’une surveillance adéquate. Les mises en garde et précautions appropriées sont en place dans la monographie de produit de Covifenz afin de répondre aux risques identifiés.

Cette Présentation de drogue nouvelle répond aux exigences des articles C.08.002 et C.08.005.1. Par conséquent, Santé Canada a émis l’Avis de conformité prévu à l’article C.08.004 du Règlement sur les aliments et drogues. L’AC à l’égard de Covifenz est accompagné des conditions imposées conformément à l’article C.01.014.21 du Règlement sur les aliments et drogues. Il est à noter que les conditions peuvent être imposées ou modifiées à tout moment. Toutes les conditions sont exécutoires en vertu de l’article 21.7 de la Loi sur les aliments et drogues. Le non‑respect des conditions peut entraîner des mesures de conformité et d’application de la part de Santé Canada.

Pour de plus amples renseignements sur la justification de la décision de Santé Canada, veuillez consulter les sections Motifs d’ordre clinique, non clinique et qualitatif (caractéristiques chimiques et de fabrication).

3 Quelles sont les étapes qui ont mené à l'autorisation de Covifenz?

La demande d’autorisation pour Covifenz a été présentée le 19 avril 2021, conformément à l’article 3 de l’Arrêté d’urgence concernant l’importation, la vente et la publicité de drogues à utiliser relativement à la COVID‑19 (l’Arrêté d’urgence). L’Arrêté d’urgence vise à accélérer l’autorisation de médicaments pour combattre la COVID‑19; il a été signé par la ministre de la Santé le 16 septembre 2020 et a été en vigueur pendant un an. L’Arrêté d’urgence a permis à la ministre de tenir compte des besoins urgents en santé publique liés à la COVID‑19 pour décider s’il faut autoriser un médicament contre la COVID‑19 en fonction des données probantes fournies sur l’innocuité, l’efficacité et la qualité. Avant l’expiration de l’Arrêté d’urgence, Medicago Inc. a déposé une présentation de drogue nouvelle (PDN) pour Covifenz le 9 août 2021.

Le Règlement sur les aliments et drogues a été modifié le 18 mars 2021 afin d’intégrer une certaine souplesse à la voie réglementaire actuelle des présentations de drogues nouvelles (PDN), facilitant ainsi le processus réglementaire d’autorisation de nouvelles drogues qui traitent ou préviennent la maladie à coronavirus 2019 (COVID‑19). Par exemple, afin d’accélérer le processus d’examen, les exigences modifiées permettent qu’une PDN pour une drogue contre la COVID‑19 désignée soit déposée au moyen d’un processus continu de présentation, c’est‑à‑dire au fur et à mesure que l’information devient disponible. Cela permet à Santé Canada d’amorcer un processus continu d’examen des renseignements soumis. Comme indiqué dans la Ligne directrice sur les modifications apportées au Règlement sur les aliments et drogues pour les médicaments contre la COVID‑19, Santé Canada commencera son examen à l’aide des renseignements fournis par le fabricant et acceptera de nouvelles données probantes lorsqu’elles seront disponibles jusqu’à ce que la présentation soit jugée complète. Ce processus en continu peut réduire le temps qu’il faut pour autoriser ces drogues nouvelles essentielles tout en maintenant des normes appropriées d’innocuité, d’efficacité et de qualité. Il incombe aux promoteurs de remplir les documents requis et de fournir les données probantes nécessaires à Santé Canada. Santé Canada délivrera un AC pour un médicament COVID‑19 s’il est déterminé que les avantages et les risques du produit sont étayés par des preuves de l’innocuité, de l’efficacité et la qualité constante du médicament. Fait important, le règlement modifié permet également l’utilisation des conditions afin d’assurer une surveillance appropriée, de gérer les incertitudes ou d’atténuer les risques liés au médicament dans le contexte du besoin en santé publique dû à la COVID‑19.

Les renseignements pour cette PDN ont été fournis sur une base continue. À la suite d’un examen accéléré des données présentées, Santé Canada a déterminé qu’il y avait suffisamment de données probantes à l’appui de la conclusion que les avantages de Covifenz l’emportent sur les risques dans les conditions d’utilisation recommandées, en tenant compte des incertitudes liées à ces avantages et risques ainsi que des besoins en santé publique liés à la COVID‑19. Santé Canada a émis un AC pour Covifenz, avec les conditions, le 24 février 2022.

Pour de plus amples renseignements sur la voie réglementaire pour la PDN modifiée, consulter la Ligne directrice sur les modifications apportées au Règlement sur les aliments et drogues pour les médicaments contre la COVID‑19.

 

Étapes importantes de la présentation: Covifenz

Étape importante de la présentation Date
Demande : numéro de contrôle 251784  
Réunion préalable à la demande 2021-04-08
Dépôt de la demande initiale soumise par le promoteur en vertu du l'Arrêté d'urgence 2021-04-19
Données qualitatives initiales soumises par le promoteur 2021-04-19
Données non cliniques initiales soumises par le promoteur 2021-04-19
Données cliniques initiales soumises par le promoteur 2021-04-19
Demande fermée avec l'expiration de l'Arrêté d'urgence 2021-09-16
Présentation : numéro de contrôle 254598  
Dépôt de la Présentation de drogue nouvelle initiale soumise par le promoteur 2021-08-09
Lettre d'acceptation à l'issue de l'examen préliminaire émise 2021-09-23
Évaluation non clinique terminée par Santé Canada 2021-11-21
Plan de gestion des risques soumis par le promoteur 2021-12-15
Évaluation du plan de gestion des risques terminée par Santé Canada 2022-01-31
Évaluation de la qualité terminée par Santé Canada 2022-02-17
Monographie de produit finale (anglaise) soumise par le promoteur 2022-02-22
Monographie de produit finale (française) soumise par le promoteur 2022-02-22
Évaluation clinique/médicale terminée par Santé Canada 2022-02-23
Examen de l'étiquetage terminé par Santé Canada 2022-02-23
Conditions finalisées par Santé Canada 2022-02-23
Délivrance de l'Avis de conformité par la directrice générale, Direction des médicaments biologiques et radiopharmaceutiques, Santé Canada 2022-02-24
4 Quelles mesures de suivi le promoteur prendra-t-il?

L’avis de conformité émis à l’égard de Covifenz est accompagné de conditions imposées au numéro d’identification de la drogue attribué à Covifenz, conformément à l’article C.01.014.21 du Règlement sur les aliments et drogues. À noter que les conditions peuvent être imposées ou modifiées en tout temps. Le non‑respect des conditions peut entraîner des mesures de conformité et d’application de la loi prises par Santé Canada.

Ces conditions portent sur les exigences relatives à l’information clinique, non clinique, de qualité (chimie et fabrication), à l’étiquetage et à la pharmacovigilance. Elles ont été mises en place pour assurer une surveillance appropriée, gérer les incertitudes ou atténuer les risques et pour assurer la qualité, l’innocuité et l’efficacité continues du produit.

Les conditions comprennent (sans toutefois s’y limiter) ce qui suit.

En ce qui concerne les renseignements sur les études cliniques, le promoteur est tenu de soumettre les éléments suivants lorsque les données sont disponibles:

  • Résultats de l’étude 021 relatifs à l’innocuité et l’immunogénicité au cours de la période de 6 et 12 mois suivant l’administration de la deuxième dose.
  • Les données relatives à l’immunogénicité et à l’efficacité contre les variants préoccupants actuels et émergents.
  • Les résultats des trois études d’innocuité postautorisation (EIPA) prévues, y compris deux EIPA qui visent à évaluer l’efficacité et l’innocuité de Covifenz à l’aide de base de données de dossiers de santé électronique (au Canada, au Royaume‑Uni, aux États‑Unis, de l’Union européenne et d’autres pays, au besoin) et d’un registre des grossesses du vaccin contre la maladie à coronavirus 2019 (COVID‑19).
  • En guise d’analyse de sensibilité, les résultats de l’efficacité du vaccin provenant de l'étude 021, incluant tous les cas de COVID‑19 qui se sont produits avant de recevoir un autre vaccin contre la COVID‑19.

De plus, le promoteur est tenu :

  • D'actualiser la monographie de produit avec les renseignements sur le registre des grossesses.
  • De soumettre les rapports appropriés sur les effets indésirables associés à Covifenz.
  • De soumettre des rapports mensuels sur l’innocuité pour les 6 premiers mois de la commercialisation de Covifenz au Canada.
  • De soumettre des rapports périodiques de pharmacovigilance et des rapports périodiques d’évaluation des avantages et des risques tous les 6 mois.
  • De soumettre un plan de gestion des risques de base mis à jour avec l’addenda canadien en temps opportun si un problème d’innocuité est cerné et que celui‑ci nécessite une mesure réglementaire immédiate, ou à la demande de Santé Canada.
  • De soumettre les captures d'écran finales de toutes les composantes de la plateforme numérique contenant les renseignements approuvés propre au Canada en français et en anglais pour Covifenz afin d'être évaluées et conservées par Santé Canada, avant le lancement de la plateforme numérique.
  • De soumettre les rapports finaux des études de qualité (chimie et fabrication) en cours.
  • De fournir les mises à jour des études de stabilité.
  • De soumettre les rapports d’enquête sur les problèmes d’inspection visuelle identifiés lors de l'évaluation.
  • D'aviser de tout changement dans le statut des Bonnes pratiques de fabrication pour toutes les installations incluses dans l’autorisation, ainsi que pour toutes nouvelles installations pertinentes à la chaîne d’approvisionnement canadienne.

De soumettre un résumé trimestriel de l’élimination des lots, y compris tous les lots de substance pharmaceutique et de produits pharmaceutiques fabriqués, défectueux ou annulés, ainsi qu’une brève description du ou des problèmes pertinents à la détermination de la disposition.

6 Quels sont les autres renseignements disponibles à propos des médicaments?

Pour obtenir des renseignements à jour sur les produits médicamenteux, veuillez suivre les liens suivants :

7 Quelle est la justification scientifique sur laquelle s'est fondé Santé Canada?
7.1 Motifs cliniques de la décision

La présentation de drogue nouvelle pour Covifenz (particules pseudo‑virales [PPV] de la protéine de spicule du coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère 2 [SRAS‑CoV‑2]) a été présentée et examinée conformément au Règlement sur les aliments et drogues, qui permettait un processus de présentation et d’examen continu. À la suite de l’examen des renseignements présentés, un avis de conformité a été émis à l’égard de Covifenz, accompagné des conditions pour gérer toute incertitude ou atténuer les risques liés au médicament.

Pharmacologie clinique

Covifenz est un vaccin avec adjuvant composé de PPV à partir de plantes qui imitent étroitement le SRAS‑CoV‑2 indigène et activent les réponses immunitaires locales innées. Le vaccin induit par la suite des anticorps neutralisants et des réponses immunitaires cellulaires dirigées contre l’antigène de spicule, qui peuvent contribuer à la protection contre la maladie à coronavirus 2019 (COVID‑19).

On n’a pas effectué d’études pharmacocinétiques visant à démontrer l’absorption, la distribution, le métabolisme et l’excrétion de particules de type coronavirus (CoVLP) puisqu’elles ne sont habituellement pas requises pour les vaccins.

On a évalué la pharmacodynamique des CoVLP dans les études 019 et 021 (toutes deux en cours, décrites dans la section Efficacité clinique) au moyen d’évaluations de l’immunité humorale et médiée par les cellules chez les participants immunisés au moyen de CoVLP.

Pour obtenir des renseignements supplémentaires, consulter la monographie de produit de Covifenz approuvée par Santé Canada et accessible par l’intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques et sur le Portail des vaccins et traitements pour la COVID‑19 de Santé Canada.

Efficacité clinique

On a évalué l’efficacité clinique de Covifenz au cours de l’étude 021, une étude de phase II/III randomisée et contrôlée par placebo chez des participants de 18 ans et plus. On a obtenu les données primaires sur l’efficacité au cours de la phase III, tandis que les données sur l’immunogénicité ont été recueillies au cours de la phase II et sont collectées dans la phase III au moment de l'autorisation. Les données d’une étude de détermination de la dose de phase I, l’étude 019, ont également été présentées à l’appui du schéma posologique utilisé dans l’étude 021 (deux doses de 3,75 mcg de PPV avec l’adjuvant AS03 [adjuvant system 03; système d’adjuvant 03], administrées à 21 jours d’intervalle).

La phase III de l’étude 021 a été conçue pour évaluer l’efficacité, l’immunogénicité et l’innocuité de Covifenz par rapport au placebo chez les participants âgés de 18 ans et plus. Cette phase de l’étude était déterminée par les événements et à l’insu de l’observateur, les participants étant répartis aléatoirement selon un rapport de 1:1 pour recevoir soit Covifenz, soit un placebo. Les caractéristiques démographiques et au niveau de référence ont été équilibrées entre les deux groupes de traitement. La date de la première visite des participants était le 15 mars 2021. Au moment de l’autorisation, cette étude était en cours.

Les participants atteints d’une maladie chronique stable préexistante (y compris, mais sans s’y limiter, l’obésité, l’hypertension documentée et le diabète) ont été inclus dans l’étude. La maladie chronique stable préexistante est définie comme étant l’absence d’apparition ou d’exacerbation d’une maladie chronique préexistante trois mois avant la vaccination. Les personnes qui avaient déjà reçu un diagnostic de COVID‑19 confirmé en laboratoire ont été exclues de l’étude.

À la date limite de la collecte des données sur l’efficacité du 20 août 2021, 24 141 participants ont été répartis aléatoirement pour recevoir soit deux doses de Covifenz (12 074 participants), soit deux doses d’un placebo (12 067 participants), à intervalle de 21 jours (de 19 à 23 jours, selon le protocole de l’étude). À ce stade, 24 076 participants (99,7 %) avaient reçu au moins une dose de Covifenz ou d’un placebo. Des interruptions prématurées se sont produites dans les deux groupes, y compris chez 1 508 des 12 074 participants qui ont reçu Covifenz (12,5 %) et chez 4 567 des 12 067 participants qui ont reçu le placebo (37,9 %).

Après avoir reçu la deuxième dose, 9 599 participants qui ont reçu Covifenz (79,8 %) et 6 963 participants qui ont reçu le placebo (57,8 %) ont reçu un suivi pendant au moins deux mois. Le temps médian de suivi après l’administration de la deuxième dose était de 3,1 mois (intervalle : de 0 à 6,8 mois) pour les participants qui ont reçu Covifenz et de 2,5 mois (intervalle : de 0 à 6,8 mois) pour les participants qui ont reçu le placebo. Les participants continueront d’être suivis pendant 12 mois après l’administration de la deuxième dose afin d’évaluer l’innocuité et la persistance de la réponse immunitaire.

Le paramètre principal était la première occurrence d’une infection symptomatique au SRAS‑CoV‑2 confirmée en laboratoire (par réaction en chaîne par polymérase avec transcription inverse [RT‑PCR]) (détectée sept jours ou plus après l’administration de la deuxième dose de vaccin) au moment de l’analyse d’efficacité du vaccin primaire. Dans la population évaluable selon le protocole de 20 090 participants, 157 participants ont eu une infection au SRAS‑CoV‑2 confirmée en laboratoire détectée sept jours ou plus après l’administration de la deuxième dose. Trente‑neuf cas ont été confirmés chez les participants qui ont reçu Covifenz et 118 cas ont été confirmés chez les participants qui ont reçu le placebo. D’après ces données, les critères de réussite pour l’efficacité du vaccin ont été respectés, puisque l’estimation de l’efficacité du vaccin était de 71,0 % (intervalle de confiance [IC] à 95 % : 58,7, 80,0).

Deux participants, qui ont tous deux reçu le placebo, ont été atteints d’une COVID‑19 grave détectée sept jours ou plus après l’administration de la deuxième dose. Chez les adultes en santé âgés de 65 ans et plus (127 participants), seulement deux cas de COVID‑19 ont été détectés sept jours ou plus après l’administration de la deuxième dose, avec un cas dans chaque groupe de traitement.

En date du 3 décembre 2021, le séquençage du génome du SRAS‑CoV‑2 a été effectué pour 114 des 157 cas de COVID‑19 (72,6 %) détectés dans la population évaluable selon le protocole. Le séquençage n'a pas pu être effectué pour 21 des 157 cas (13,4 %). Chez les participants qui ont reçu Covifenz, 11 cas d'infection par le SRAS‑CoV‑2 ont été causés par le variant Delta et six cas par le variant Gamma. Chez les participants qui ont reçu le placebo, cinq cas de COVID‑19 ont été causés par le variant Alpha, 39 cas ont été causés par le variant Delta, 46 cas ont été causés par le variant Gamma, trois cas ont été causés par le variant Lambda et quatre cas ont été causés par le variant Mu. Aucun des cas détectés de COVID‑19 pour lesquels le séquençage a été effectué n'a été causé par la souche originale de SRAS‑CoV‑2.

Au moment de l'autorisation de Covifenz, le variant Omicron était un variant d'intérêt en raison de sa prévalence croissante dans le monde entier. On a effectué un essai supplémentaire de neutralisation du virus vivant chez les participants qui ont reçu deux doses de 3,75 mcg de Covifenz pour évaluer la réactivité croisée des anticorps neutralisants contre la souche de SRAS‑CoV‑2 originale et avec les variants Alpha, Beta, Gamma, Delta et Omicron. On a obtenu les titres moyens géométriques (TMG) des anticorps neutralisants par rapport aux diverses souches au 21e jour suivant l'administration de la deuxième dose et six mois après l'administration de la deuxième dose. Des données limitées ont montré que les TMG des anticorps neutralisants contre le variant Omicron dans les 21 jours et les six mois suivant l'administration de la deuxième dose étaient 47 fois et 12 fois plus faibles, respectivement, que les TMG des anticorps neutralisants contre la souche initiale du SRAS‑CoV‑2. L'incidence exacte des niveaux inférieurs d'anticorps neutralisants sur l'efficacité du vaccin contre le variant Omicron demeure inconnue. D'autres données sont nécessaires pour évaluer l'efficacité du vaccin contre le variant Omicron.

Immunogénicité

La phase II de l’étude 021 a examiné l’immunogénicité et l’innocuité de Covifenz (3,75 mcg de PPV avec l’adjuvant AS03) par rapport au placebo chez les participants âgés de 18 ans et plus. Les participants ont été répartis aléatoirement selon un rapport de 5:1 pour recevoir soit deux doses de Covifenz, soit deux doses d’un placebo au moyen d’injections intramusculaires, à 21 jours d’intervalle.

L’immunogénicité a été évaluée au moyen de l’analyse des TMG des anticorps neutralisants. Les participants à l’étude ont été regroupés en trois populations :

  • la population 1, composée de 259 adultes en bonne santé âgés de 18 à 64 ans;
  • la population 2, composée de 235 adultes en bonne santé âgés de 65 ans et plus;
  • la population 3, composée de 138 adultes ayant des comorbidités importantes âgés de 18 ans et plus.

Pour les participants qui ont reçu Covifenz, les niveaux de référence des TMG des anticorps neutralisants dans les populations 1, 2 et 3 étaient respectivement de 5,3, 5,2 et 8,9. Trois semaines après l’administration de la première dose, les TMG ont été calculés comme étant de 44,3, 29,7 et 49,1. Ceux‑ci sont passés à 2 033,6, 1 917,7 et 1 962,0 trois semaines après l’administration de la deuxième dose. Les taux de séroconversion (c’est‑à‑dire, les proportions de participants qui ont connu une augmentation au moins quatre fois plus importante des titres des anticorps neutralisants) dans les populations 1, 2 et 3 étaient de 99,2 %, 97,7 % et 95,8 %, respectivement, trois semaines après l’administration de la deuxième dose. Covifenz a induit une réponse immunitaire à médiation cellulaire de type 1 après la première vaccination, réponse qui a augmenté trois semaines après l’administration de la deuxième dose du vaccin. On a observé une réponse immunitaire à médiation cellulaire de type 2 similaire après la deuxième vaccination, démontrant que Covifenz induisait une réponse immunitaire équilibrée à médiation cellulaire.

Indication

La Présentation de drogue nouvelle relative à Covifenz a été initialement déposée par le promoteur pour l’indication suivante :

  • Covifenz est indiqué pour l’immunisation active des personnes âgées de 18 ans et plus, afin de prévenir la maladie à coronavirus 2019 (COVID‑19) causée par le coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère 2 (SRAS‑CoV‑2).

Même si l’indication proposée était pour les personnes de 18 ans et plus, les données disponibles sur les personnes de 65 ans et plus ne sont pas suffisantes pour démontrer l’efficacité et l’innocuité de Covifenz au sein de cette population. Par conséquent, Santé Canada a approuvé l’indication suivante :

  • Covifenz est indiqué pour l’immunisation active des personnes âgées de 18 à 64 ans, afin de prévenir la maladie à coronavirus 2019 (COVID‑19) causée par le coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère 2 (SRAS‑CoV‑2).

Pour de plus amples renseignements, consulter la monographie de produit de Covifenz approuvée par Santé Canada et accessible par l’intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques et sur le Portail des vaccins et traitements pour la COVID‑19 de Santé Canada.

Innocuité clinique

Les données probantes de l’innocuité clinique de Covifenz ont été principalement fournies par les données de la phase III de l’étude 021, qui est décrite dans la section Efficacité clinique. À la date limite de la collecte des données d’innocuité du 25 octobre 2021, l’ensemble d’analyse de l’innocuité comprenait 24 076 participants qui ont reçu au moins une injection soit de Covifenz (12 036 participants), soit d’un placebo (12 040 participants). Une deuxième dose a été administrée à 22 087 participants (91,7 %).

Les réactions indésirables systémiques et locales sollicitées ont été signalées plus fréquemment chez les participants qui ont reçu Covifenz que chez ceux qui ont reçu le placebo. Chez les adultes âgés de 18 à 64 ans, les réactions indésirables locales et systémiques sollicitées les plus fréquemment signalées après l’administration de la première et/ou de la deuxième dose de Covifenz étaient la douleur au point d’injection (92,5 %), les maux de tête (68,5 %), les douleurs musculaires (67,8 %), la fatigue (64,7 %), un sentiment d’inconfort généralisé (63,8 %), les frissons (46,7 %), les douleurs articulaires (40,0 %), de l’enflure au point d’injection (38,0 %), de l’enflure dans le cou (22,2 %), de l’érythème au point d’injection (20,1 %), de l’enflure à l’aisselle (15,1 %) et de la fièvre (9,7 %). Les réactions indésirables étaient habituellement d’intensité faible ou moyenne et disparaissaient en un à trois jours. On a plus souvent signalé des réactions indésirables locales et systémiques sollicitées de grade 2 ou d’une intensité supérieure après l’administration de la deuxième dose qu’après la première. Moins de 1,6 % des réactions indésirables sollicitées étaient d’une intensité supérieure ou égale à un grade 3.

Dans l’ensemble d’analyse de l’innocuité, les 11 933 participants qui ont reçu Covifenz et les 11 924 participants qui ont reçu le placebo étaient âgés de 18 à 64 ans. Des événements indésirables non sollicités (graves et non graves) ont été signalés chez 3 140 participants qui ont reçu Covifenz (26,3 %) et 2 759 participants qui ont reçu le placebo (23,1 %). Des événements indésirables graves (EIG) ont été signalés chez 47 des participants (0,4 %) qui ont reçu Covifenz et 38 des participants (0,3 %) qui ont reçu un placebo. Il n’y avait pas de tendances notables ni de déséquilibres numériques importants entre les groupes de traitement pour les catégories particulières des événements indésirables graves qui suggéreraient un lien de causalité avec Covifenz. Des événements indésirables nécessitant des soins médicaux ont été signalés chez 5,8 % des participants qui ont reçu Covifenz et 5,6 % des participants qui ont reçu un placebo. Des événements indésirables entraînant le retrait de l’étude ont été signalés chez cinq des participants (< 0,1 %) qui ont reçu Covifenz et 13 des participants (0,1 %) qui ont reçu le placebo. On n’a signalé aucun décès ou événement indésirable grave lié à Covifenz.

On a signalé des maladies à médiation immunitaire potentielles (MMIp) chez 21 participants (< 0,1 %) qui ont reçu Covifenz et 10 participants qui ont reçu le placebo (< 0,1 %). Les MMIp qui ont été signalés seulement chez les participants qui ont reçu Covifenz comprenaient l’enflure pharyngienne (cinq cas), le psoriasis (trois cas), l’arythmie (un cas) et la thrombose veineuse profonde (un cas). On a signalé des cas de paralysie de Bell ou de paralysie faciale chez trois participants qui ont reçu Covifenz et un participant qui a reçu le placebo. On a signalé un cas de myocardite dans chaque groupe de traitement. Le cas de myocardite dans le groupe de traitement au moyen de Covifenz s’est produit chez un participant qui a obtenu un résultat positif au test de dépistage de la COVID‑19. On n’a signalé aucun cas de réactions d’anaphylaxie. Les renseignements disponibles au moment de l’autorisation étaient insuffisants pour établir si un lien de causalité existe entre les MMIp et le vaccin Covifenz.

Les données sur l’efficacité et l’innocuité disponibles pour les participants de 65 ans et plus sont limitées. L’analyse de l’efficacité était fondée sur le nombre total de 20 090 participants, dont 188 avaient 65 ans et plus. L’analyse de l’innocuité était fondée sur le nombre total de 24 076 participants de 18 ans et plus, dont 219 avaient 65 ans et plus. Comme les données n’étaient pas suffisantes pour appuyer une indication pour les personnes de ce groupe d’âge, Santé Canada a approuvé Covifenz pour les personnes âgées de 18 à 64 ans.

Plan de gestion des risques

Medicago Inc. a présenté un plan de gestion des risques (PGR) de base accompagné d'un addenda canadien au PGR à Santé Canada dans le cadre de la présentation aux fins d'autorisation. Le PGR est conçu de manière à décrire les problèmes d’innocuité connus et potentiels, afin de présenter un plan de surveillance et, au besoin, à décrire les mesures qui seront mises en place afin de réduire au minimum les risques associés au produit.

L’information suivante concerne le PGR présenté par Medicago Inc. dans le cadre de la présentation de drogue nouvelle pour Covifenz. Il incombe au promoteur de surveiller le profil d’innocuité de ce vaccin et de présenter une mise à jour du PGR si les avantages, risques et incertitudes associés à ce vaccin ont été modifiés de façon importante. Les mises à jour du PGR figureront dans le tableau des activités postautorisation de Covifenz.

D’après les résultats d’études cliniques et non cliniques, le PGR ne comprenait aucun risque important identifié et trois risques importants potentiels : l’anaphylaxie et les réactions allergiques graves; la maladie aggravée associée à un vaccin, y compris la maladie respiratoire aggravée associée à un vaccin; et les MMIp. Sept domaines figurent dans les informations manquantes (données cliniques limitées/absentes), soit « utilisation chez les femmes enceintes ou pendant l'allaitement », « utilisation chez la population pédiatrique », « utilisation chez les personnes immunodéprimées », « utilisation chez les personnes atteintes d'une maladie auto‑immune ou de troubles inflammatoires », « utilisation chez les personnes fragiles présentant un état de santé instable et des comorbidités », « interaction avec d’autres vaccins », et « innocuité à long terme ». Les activités de pharmacovigilance courantes et les mesures supplémentaires proposées pour les risques susmentionnés sont considérées acceptables et le promoteur a confirmé qu’elles seraient appliquées au contexte canadien. Les autres activités de pharmacovigilance incluent la surveillance continue de l’innocuité dans les études cliniques en cours ainsi que dans trois études postautorisation prévues : deux études visant à évaluer l’innocuité de Covifenz à l'aide de bases de données électroniques de dossiers de santé et d'un registre d’exposition au vaccin lors de la grossesse. Les mesures courantes d'atténuation des risques (c’est‑à‑dire la monographie du produit et l'étiquetage) sont également jugées appropriées.

Suite à l'évaluation du PGR, Santé Canada, a recommandé d'inclure « efficacité à long terme » à titre d'information manquante. Il est attendu à ce que le promoteur fournisse une mise à jour du PGR de base accompagné d'un addenda canadien en temps opportun si un signal d'un problème d'innocuité est identifié lors de la surveillance postautorisation en cours.

De plus, au cours de la période suivant la mise en marché, le promoteur fournira les renseignements sur les aspects suivants :

  • Adultes plus âgés : Les adultes plus âgés ont été inclus dans le programme de développement clinique. Le promoteur devra soumettre des rapports mensuels sur l’innocuité à Santé Canada comprenant des analyses des sous‑populations selon l’âge et le genre.
  • Enfants : Les enfants n’étaient pas inclus dans le programme de développement clinique. Cette sous‑population a été déterminée comme étant une information manquante dans le PGR. Le promoteur devra soumettre des rapports mensuels sur l’innocuité à Santé Canada. Des études sur Covifenz chez les enfants sont prévues.
  • Femmes enceintes : De plus amples informations sont nécessaires sur l’utilisation du vaccin chez les femmes enceintes. Cette sous‑population a été déterminée comme étant une information manquante dans le PGR. Le promoteur surveillera l’innocuité et soumettra des rapports mensuels à Santé Canada. Le promoteur évaluera les résultats sur la grossesse et la lactation lors des études en cours et prévues, y compris au moyen d’un registre de grossesse.
  • Femmes qui allaitent : Cette sous‑population a été déterminée comme étant une information manquante dans le PGR. Le promoteur soumettra des rapports mensuels sur l’innocuité à Santé Canada. Le promoteur évaluera les résultats sur la grossesse et la lactation lors des études en cours et prévues, y compris au moyen d’un registre de grossesse.
  • Personnes immunodéprimées et personnes atteintes de maladies chroniques ou débilitantes : Ces personnes n’étaient pas incluses dans le programme de développement clinique. Cette sous‑population a été déterminé comme étant une information manquante dans le PGR. Le promoteur soumettra des rapports mensuels sur l’innocuité à Santé Canada.
  • Anaphylaxie : Le risque d’anaphylaxie a été identifié comme un risque important potentiel dans le PGR. Ce risque sera évalué au moyen d’activités de pharmacovigilance de routine et déclaré dans les rapports mensuels sur l’innocuité.
  • Populations autochtones au Canada : Les effets indésirables associés à un médicament pour toutes les sous‑populations, notamment les Autochtones, seront signalés rapidement et évalués dans les rapports mensuels sur l'innocuité.

Le promoteur est tenu de signaler rapidement les effets indésirables et de fournir des rapports mensuels sur l’innocuité. Ces rapports seront reflétés dans le tableau des activités postautorisation pour Covifenz.

Les résultats relatifs à l'innocuité et à l'efficacité des études en cours et prévues seront soumis à une évaluation au fur et à mesure qu'ils seront disponibles et devront inclure des informations relatives aux populations particulières, p. ex., les femmes enceintes. Ensemble, les résultats de ces études et les rapports mensuels sur l'innocuité devraient permettre de combler les lacunes en matière de données relatives à l'innocuité et à l'efficacité du vaccin à long terme, aux interactions avec d'autres vaccins et aux sous‑populations particulières (p. ex., les femmes enceintes ou qui allaitent, la population pédiatrique de moins de 18 ans, les personnes atteintes d'une maladie auto‑immune ou de troubles inflammatoires, les personnes immunodéprimées et les personnes fragiles présentant un étant de santé instable et des comorbidités).

Ensemble, les résultats de l’évaluation de l’innocuité ont démontré que Covifenz répondait aux exigences en matière d’innocuité du vaccin précisées dans la Ligne directrice sur les exigences relatives aux autorisations de mise en marché des vaccins contre la COVID‑19 de Santé Canada. On a déterminé que le vaccin était sécuritaire et bien toléré chez les participants âgés de 18 à 64 ans lorsqu’il était administré selon la posologie recommandée. La phase III de l’étude 021 est en cours. Une période de suivi pouvant aller jusqu’à 12 mois est prévue pour tous les participants à cette étude, afin de poursuivre les évaluations de l’innocuité et de l’efficacité du vaccin. L’autorisation est accompagnée de conditions visant à gérer les incertitudes et atténuer les risques liés au médicament. Les mises en garde et précautions appropriées sont en place dans la monographie de produit de Covifenz afin de répondre aux risques identifiés.

Pour de plus amples renseignements, consulter la monographie de produit de Covifenz approuvée par Santé Canada et accessible par l’intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques et sur le Portail des vaccins et traitements pour la COVID‑19 de Santé Canada.

7.2 Motifs non cliniques de la décision

La présentation de drogue nouvelle pour Covifenz (vaccin contre la maladie de coronavirus 2019 [COVID‑19], particules pseudo‑virales [PPV] à partir de plantes, recombinantes, avec adjuvant) a été présentée et examinée conformément au Règlement sur les aliments et drogues, qui permettait un processus de présentation et d’examen continu. À la suite de l’examen des renseignements présentés, un avis de conformité a été émis à l’égard de Covifenz, accompagné des conditions pour gérer toute incertitude ou atténuer les risques liés au médicament.

La partie non clinique de la PDN pour Covifenz comprenait une étude de toxicité et d’immunogénicité à doses répétées chez les souris, une étude d’innocuité et d’immunogénicité chez les souris, une étude d’innocuité, d’immunogénicité et d’efficacité protectrice chez les primates non humains (singes rhésus) et une étude de toxicité reproductive et développementale chez les rats.

Covifenz est un vaccin avec adjuvant composé de PPV (ci‑après aussi appelés particules de type coronavirus [CoVLP]) qui imite presque fidèlement le coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère 2 (SRAS‑CoV‑2) original et active les réponses immunitaires locales innées. Le vaccin induit par la suite des anticorps neutralisants et des réponses immunitaires cellulaires dirigées contre l’antigène de spicule (S), qui peuvent contribuer à la protection contre la COVID‑19.

Des études sur des souris et des primates non humains ont démontré que deux doses de CoVLP avec l’adjuvant AS03 (adjuvant system 03; système adjuvant 03) (CoVLP + AS03) ont induit une réponse immunitaire humorale (caractérisée par une augmentation des titres d’anticorps neutralisants contre la souche originale du SRAS‑CoV‑2) et une réponse immunitaire à médiation cellulaire propres aux lymphocytes T CD4. Chez les primates non humains, on a observé une réponse cellulaire équilibrée des lymphocytes auxiliaires T (Th) 1 et des Th2 propres à la protéine S et une augmentation des lymphocytes T CD4 triples positifs (coexprimant l’interleukine‑2 [IL‑2], de l’interféron [IFΝ] gamma et du facteur de nécrose tumorale alpha [TNFα]) après l’administration de deux doses de CoVLP + AS03. On n’a observé aucune réponse des lymphocytes T CD8 propres aux antigènes après l’immunisation au moyen de CoVLP avec adjuvant ou sans adjuvant.

Une étude de tests par provocation a démontré une protection contre le SRAS‑CoV‑2 chez les primates non humains immunisés avec deux doses de CoVLP + AS03 et provoqués au moyen de la souche originale du SRAS‑CoV‑2 28 jours après la dernière immunisation. Il n’y avait aucune indication de maladie accrue associée à un vaccin dans aucun des paramètres évalués, y compris les manifestations cliniques, la pathologie brute, l’hématologie et les analyses chimiques sanguines, les cytokines proinflammatoires et les facteurs chimiotactiques dans les fluides de lavage bronchoalvéolaire ou les essais de virologie et d’immunologie. L’étude a démontré une diminution des occurrences de radiographie thoracique, une réduction de la réplication virale, et une réduction des cellules positives du SRAS‑CoV‑2 et de l’inflammation dans les poumons des primates non humains dans le groupe vaccinal.

L’immunogénicité et la protection des CoVLP + AS03 n’ont été évaluées qu’en fonction de la souche originale du SRAS‑CoV‑2. Par conséquent, il n’y a pas de données non cliniques sur l’immunogénicité et la protection des CoVLP + AS03 contre les variants du virus qui circulent actuellement.

Les résultats obtenus des études non cliniques n’ont révélé aucune préoccupation en matière d’innocuité associée aux CoVLP (sans adjuvant ou avec l’adjuvant AS03). Chez les souris, on a observé des signes transitoires d’inflammation (érythème et œdème) aux sites d’injection. L’évaluation histopathologique a révélé une irritation locale aux sites d’injection, composée d’infiltrations sous‑cutanées de cellules mixtes ou mononucléaires et, chez certains animaux, d’une nécrose focale ou multifocale minimale ou légère. Les résultats secondaires réactogéniques et transitoires comprenaient une incidence et une gravité accrues de l’hématopoïèse extra‑médullaire hépatique et splénique ainsi qu’une augmentation du poids de la rate chez les animaux auxquels on a administré des CoVLP + AS03. Les résultats présentés concordent avec une réponse immunostimulante prévue après l’administration par voie intramusculaire d’un vaccin avec adjuvant.

Une étude de toxicité reproductive et développementale a évalué les effets des CoVLP + AS03 sur la fertilité féminine, le développement fœtal (y compris la tératogénicité) et le développement postnatal chez les rats Sprague‑Dawley. Les rats femelles ont reçu 3 mcg (0,2 ml) de CoVLP + AS03 par occasion par voie intramusculaire, à quatre reprises : dans les 22 et huit jours précédents la cohabitation pour l’accouplement et au cours du sixième et du 19e jour de gestation. La dose était équivalente aux quatre cinquièmes de la dose humaine complète, ce qui a fourni une marge d’innocuité de 224 fois supérieure. L’étude n’a fait état d’aucun effet indésirable lié au vaccin sur la fertilité féminine, le développement fœtal ou le développement postnatal. Des anticorps d’immunoglobuline G (IgG) contre la protéine S du SRAS‑CoV‑2 ont été détectés chez les fœtus et les petits, ce qui indique le transfert d’anticorps maternels.

On n’a pas effectué d’études de cancérogénicité et de génotoxicité puisqu’elles ne sont pas considérées comme pertinentes pour ce vaccin.

Les résultats des études non cliniques ainsi que les risques potentiels pour les humains ont été inclus dans la monographie de produit de Covifenz. En considération de l’utilisation prévue de Covifenz, il n’existe aucun problème pharmacologique ou toxicologique dans cette présentation qui empêche l’autorisation du produit.

Pour de plus amples renseignements, consulter la monographie de produit de Covifenz approuvée par Santé Canada et accessible par l’intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques et sur le Portail des vaccins et traitements pour la COVID‑19 de Santé Canada.

7.3 Motifs d'ordre qualitatif

La présentation de drogue nouvelle pour Covifenz (vaccin contre la maladie de coronavirus 2019 [COVID‑19], particules pseudo‑virales [PPV] à partir de plantes, recombinantes, avec adjuvant) a été présentée et examinée conformément au Règlement sur les aliments et drogues, qui permettait un processus de présentation et d’examen continu. À la suite de l’examen des renseignements présentés, un avis de conformité a été émis à l’égard de Covifenz, accompagné des conditions pour gérer toute incertitude ou atténuer les risques liés au médicament.

Covifenz contient deux composantes (antigène et adjuvant) qui doivent être mélangés selon un rapport de 1:1 avant l’administration. La composante antigène de Covifenz est la protéine de spicule (S) purifiée du coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère 2 (SRAS‑CoV‑2), exprimée en particules pseudo‑virales (ci‑après appelées particules de type coronavirus [CoVLP]) produites à partir de plantes. L’adjuvant AS03 (adjuvant system 03; système adjuvant 03) est composé d’alpha‑tocophérol, de squalène et de polysorbate 80 dans une émulsion d’huile dans l’eau. Il est fabriqué et fourni par GlaxoSmithKline. L’adjuvant AS03 a déjà été approuvé comme composant adjuvant dans le vaccin contre l’influenza H5N1 Arepanrix. Par conséquent, l’examen de la partie qualité (chimie et fabrication) de la PDN pour Covifenz a porté sur les données relatives à la substance médicamenteuse CoVLP et au produit médicamenteux CoVLP.

Caractérisation de la substance médicamenteuse

Les CoVLP sont des particules pseudo‑virales enveloppées qui consistent en des trimères de protéine S recombinantes stabilisés en conformation préfusion et intégrées dans les bicouches lipidiques des particules de pseudo‑virus. Sous le microscope électronique, les CoVLP apparaissent sous forme de structures pseudo‑virales enveloppées, polymorphes, avec des spicules typiques de protéines S.

Des études de caractérisation ont été effectuées pour donner l’assurance que la substance médicamenteuse, le CoVLP, présente systématiquement la structure caractéristique et l’activité biologique désirées.

Procédé de fabrication de la substance médicamenteuse et du produit médicamenteux et contrôles du processus

La substance médicamenteuse CoVLP est produite par l’expression de la protéine S recombinante du SRAS‑CoV‑2 modifiée pour maintenir la conformation préfusion. Cela est accompli par l’expression transitoire de la protéine S modifiée du SRAS‑CoV‑2, médiée par un vecteur, dans les cellules végétales à l’aide d’un système de distribution basé sur Agrobacterium tumefaciens, ce qui entraîne la production de particules de pseudo‑virus présentant cet antigène.

La fabrication de la substance médicamenteuse CoVLP est divisée en des procédés de fabrication en amont et en aval. Le procédé en amont commence par l’infiltration des plantes Nicotiana benthamiana avec les bactéries Agrobacterium tumefaciens transformées avec le vecteur d’expression de la protéine S du SRAS‑CoV‑2. Les plantes infiltrées sont placées dans une chambre de croissance pendant six jours pour permettre l’expression de la protéine S et l’assemblage de la CoVLP. Les plantes sont ensuite retirées et les feuilles sont récoltées et découpées avant d’être transférées à une cuve d’extraction pour débuter le procédé en aval, qui comprend la clarification, la purification, la filtration et le remplissage en vrac. L’étape de clarification comprend l’extraction de la CoVLP assistée par enzyme, le traitement à faible pH, la filtration grossière, la centrifugation, la filtration profonde et la microfiltration. Cette étape est suivie d’une purification par une série d’étapes de filtration et de chromatographie. Par la suite, la substance médicamenteuse en vrac est filtrée, versée dans des contenants et entreposée à une température de 2 °C à 8 °C.

Le procédé de fabrication du produit médicamenteux CoVLP comprend la formulation, la filtration et le remplissage stériles et les activités de finition (inspection visuelle, étiquetage et emballage). Le produit médicamenteux en vrac CoVLP est formulé pour libérer 3,75 mcg de protéine S par dose de vaccin CoVLP.

Selon les résultats des études de validation effectuées pour le procédé de fabrication de la substance médicamenteuse et du produit médicamenteux, la qualification de rendement du procédé répondait aux critères d’acceptation. Les résultats ont démontré un rendement du procédé uniforme qui convient à la production commerciale. Des protocoles officiels de comparabilité, y compris des analyses de caractérisation étendues, ont été effectués pour confirmer la comparabilité des lots de substance médicamenteuse fabriqués pour les essais cliniques et des lots fabriqués à l’échelle commerciale.

Les mesures d’atténuation des risques pour les enjeux cernés pendant l’examen sont traitées en fonction des exigences énoncées dans les conditions associées à l’autorisation de Covifenz.

Contrôle de la substance médicamenteuse et du produit médicamenteux

Les caractéristiques physiques, l’identité, la pureté, la puissance, la qualité et l’innocuité de chaque lot de la substance médicamenteuse et du produit médicamenteux de CoVLP font l’objet d’essais de conformité pour les caractéristiques de libération et de stabilité. Ces caractéristiques ont été établies conformément aux lignes directrices pertinentes de l’International Council for Harmonisation of Technical Requirements for Pharmaceuticals for Human Use (ICH) (Q6B Specifications: Test Procedures and Acceptance Criteria for Biotechnological/Biological Products, Spécifications Q6B : Méthodes analytiques et critères d’approbation pour les produits biologiques et issus de la biotechnologie). L’analyse est effectuée au moyen de méthodes officinales ou internes.

Un essai de puissance interne est utilisé pour la détermination précise et quantitative de la puissance des protéines S dans la substance médicamenteuse et le produit médicamenteux de CoVLP. Au cours de l’élaboration du produit, le promoteur a amorcé la transition vers un autre essai de puissance. D’après les données examinées, Santé Canada considère qu’une telle transition n’est pas suffisamment étayée et le promoteur est donc tenu de conserver les deux méthodes d’essai de puissance et de présenter des données à l’appui de la pertinence de l’autre essai de puissance. Si les données l’appuient, une présentation de modification après l’Avis de conformité serait requise pour passer aux spécifications en fonction de l’autre essai de puissance (voir les conditions).

Les mesures d’atténuation des risques sont traitées au moyen des exigences énoncées dans les conditions associées à l’autorisation de Covifenz et de la surveillance supplémentaire requise par l’entremise de la Ligne directrice à l’intention des promoteurs : Programme d’Autorisation de Mise en Circulation des Lots de Drogues Visées à l’Annexe D (Produits Biologiques).

Stabilité de la substance médicamenteuse et du produit médicamenteux

Le programme de stabilité proposé pour la substance médicamenteuse commerciale CoVLP couvrira une période de 12 mois à la température d’entreposage prévue allant de 2 °C à 8 °C. D’après les données sur la stabilité recueillies à ce jour, une durée de conservation initiale de trois mois est proposée pour la substance médicamenteuse CoVLP, lorsqu’elle est protégée de la lumière.

De même, le programme de stabilité proposé pour le produit médicamenteux commercial CoVLP couvrira une période de 12 mois. À l’heure actuelle, compte tenu de la stabilité observée du produit médicamenteux CoVLP sur une période d’au moins six mois, une durée de conservation de six mois est proposée pour le composant CoVLP, lorsqu’il est protégé de la lumière.

Les conditions d’entreposage en cours d’utilisation sont décrites dans la monographie de Covifenz. Lorsque l’antigène et les composantes de l’adjuvant sont mélangés, le vaccin doit être utilisé dans les six heures qui suivent et il doit être entreposé à la température ambiante (de 20 °C à 30 °C), protégé de la lumière, jusqu’à ce qu’il soit administré. Si le vaccin est réfrigéré, il doit être jeté.

Le promoteur est tenu de présenter des mises à jour sur les études de stabilité en cours qui fournissent des renseignements précisés dans les conditions associées à l’autorisation de Covifenz.

Installations et équipement

Les restrictions relatives aux déplacements en raison de la pandémie de COVID‑19 ont empêché Santé Canada de mener des évaluations sur place dans les installations de fabrication de substances médicamenteuses et de produits médicamenteux.

Les renseignements fournis démontrent que les sites effectuant la production sont conformes aux bonnes pratiques de fabrication (BPF). Conformément aux conditions associées à l’autorisation de Covifenz, le promoteur est tenu de fournir un avis de tout changement dans le statut des BPF pour toute installation de fabrication.

Évaluation de l’innocuité des agents adventifs

Le processus de fabrication de la substance médicamenteuse CoVLP comprend des mesures de contrôle adéquates pour éviter la contamination et maintenir le contrôle microbien.

En raison de l’incompatibilité des étapes typiques de réduction virale avec l’intégrité de la substance médicamenteuse CoVLP, le processus de fabrication actuel n’inclut pas une opération de clairance virale officielle. Par conséquent, le risque de contamination par des agents adventifs est atténué par le contrôle des matières premières et par la mise en œuvre de mesures de contrôle environnemental appropriées. De plus, des analyses de contrôle en cours de traitement et des analyses de libération de la substance médicamenteuse CoVLP pour les agents adventifs viraux et non viraux sont effectuées sur chaque lot destiné à une utilisation commerciale.

Les matières premières biologiques utilisées dans le procédé de fabrication des CoVLP ne sont pas d’origine animale ou humaine. Le lactose utilisé dans la production d’une des enzymes déployées dans l’étape d’extraction est conforme aux exigences précisées dans les lignes directrices pertinentes sur la réduction au minimum du risque de transmission d’agents d’encéphalopathie spongiforme animale par l’intermédiaire de médicaments.

Les excipients utilisés dans la formulation du produit médicamenteux CoVLP ne sont pas d’origine animale ou humaine.